Le Projet de la décharge du Châtelet par Satom SA
Le Châtelet est une ancienne carrière qui a été utilisée comme décharge par la société EGT de 1997 à 2007, date de suspension provisoire de l’autorisation d’exploitation pour cause de problèmes d’étanchéité. Le site a été racheté en 2011 par Satom SA en vue de l’assainir, puis de l’exploiter et enfin de procéder à sa renaturation.
Phases du projet de Satom SA
Si le nouveau PAZ est accepté le 13 février 2022, et pour autant qu’une autorisation de travaux soit accordée suite à une mise à l’enquête publique que Satom SA devra déposer ensuite, le projet consiste à :
- Démétalliser les mâchefers déjà présents;
- Assurer une protection des eaux souterraines accrue par la pose d’une nouvelle
- étanchéité selon les meilleures pratiques actuelles;
- Assainissement volontaire de la part de Satom SA, bien que non obligatoire légalement.
- Solution responsable pour gérer les mâchefers régionalement, plutôt que de les exporter chez nos voisins;
- Les économies de transport réalisées permettent le financement de l’assainissement volontaire de la décharge.
- Solution responsable pour gérer les mâchefers régionalement, plutôt que de les exporter chez nos voisins;
- Les économies de transport réalisées permettent le financement de l’assainissement volontaire de la décharge.
Protection des batraciens
Satom SA a mandaté le bureau Drosera pour assurer les démarches destinées à garantir la conservation du site de reproduction de batraciens d’importance nationale du Châtelet.
La planification
du site du Châtelet doit répondre simultanément
aux enjeux suivants
- La réalisation des infrastructures routières de contournement du Bouveret ;
- L’optimisation du stockage des mâchefers dans la décharge du Châtelet ;
- La protection des valeurs naturelles ;
- L’intégration paysagère de l’ancienne carrière.
Les déchets, l’affaire de tous et toutes
Nous produisons tous et toutes des déchets:
Il faut les gérer ;
C’est une responsabilité collective.
Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas!
Satom SA transforme et valorise en énergie et matière 85 % des déchets récoltés non recyclables.
Satom SA doit aussi mettre en décharge – c’est ce qu’exige la loi en Suisse – ce qui ne peut pas être valorisé et transformé : le mâchefer démétallisé.
Le « mâchefer »,
c’est quoi?
Il s’agit des cendres de la combustion des déchets ménagers dans les unités de traitement et de valorisation des déchets non dangereux : on parle de mâchefer de valorisation thermique des déchets non dangereux.
Quels sont les impacts pour les riverains·es ? A quoi s’engage Satom SA pour les réduire au maximum ?
Pour atténuer les désagréments des travaux de mise en conformité, d’exploitation, puis de renaturation de la décharge de mâchefer, Satom SA s’engage formellement à mettre en œuvre, en partenariat avec les riverains·es concernés·es, toutes les mesures possibles. De plus, le projet fait déjà l’objet d’une étude d’impact environnemental conformément au cadre légal.
- Durant la phase d’assainissement volontaire, les matériaux excavés non valorisables sur place (métaux, déchets, ancienne étanchéité, etc.) seront évacués par le tunnel des Evouettes, la H144 et l’autoroute ;
- Le mâchefer sera livré en passant par l’autoroute, la H144 et le tunnel des Evouettes ;
- Augmentation du trafic sur la route principale en direction de la H144 limitée à 0,3 % pendant les travaux et à 0,2 % pendant l’exploitation.
- Utilisation de camions à énergie propre ;
- Respect strict des horaires (jours ouvrables 7h30 – 17h avec pause à midi) ;
- Transports internes à la décharge tant que possible avec des convoyeurs électriques.
- Pose de murs anti-bruit en bois ou en verre, selon le souhait des riverains ;
- Choix et utilisation des véhicules et installations les moins bruyants (p. ex. convoyeurs électriques) ;
- Respect strict des horaires (jours ouvrables 7h30 – 17h avec pause à midi) ;
- Mesure régulière des décibels, ainsi que sur demande des habitants.
- Brumisation systématique pour le contrôle et la retombée des poussières sur le site même de la décharge ;
- Surveillance régulière des immissions chez les riverains ;
- Nettoyage des pneus des véhicules.
- Prétraitement des mâchefers pour réduire les odeurs résiduelles.
Quelques affirmations fausses ou inappropriées que l’on entend – et pourquoi elles sont fausses ou inappropriées
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On pourrait continuer à envoyer ces déchets ailleurs.
Faux : Ce n’est pas une solution durable et écologique (transport à Zurich ou ailleurs) et la capacité de stockage des décharges à l’extérieur du canton du Valais est également fortement limitée.
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Il y a un risque de dangers naturels important sur le site.
Faux : Ce point a été analysé. Des mesures contre les chutes de pierres seront prises pendant le chantier. Après remise en état, les talus seront rendus plus stables par le comblement de la décharge. Il n’y a pas de danger d’inondation.
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Les métaux résiduels resteront pour toujours et pollueront la nappe phréatique.
Faux : La décharge disposera d’une double étanchéité (étanchéité minérale et bitumineuse). Toutes les eaux d'infiltration sont traitées en STEP.
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Il y aura des poussières fines et des aérosols toxiques pour la population.
Faux : Les mâchefers ne sont pas des déchets dangereux, ils sont démétallisés et neutralisés au préalable. De plus, des mesures seront prises (brumisation, contrôles) pour éviter la dissémination de la poussière.
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Il y a des risques d’explosion dus à l’exploitation.
Faux : Il n'y a techniquement aucun risque d'explosion à l’air libre et aux alentours de la décharge.
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On pourrait remplir la décharge avec des matériaux autres que les mâchefers, par exemple les matériaux extraits du tunnel de contournement de Port-Valais.
Vrai : Mais il serait peu responsable de mettre en décharge des matériaux d'excavation propres et réutilisables, plutôt que d'utiliser la décharge pour y déposer des matériaux non valorisables. De plus, les conditions géologiques et hydrogéologiques du site sont idéales pour le dépôt de mâchefer. De tels sites sont rares en Valais et le lieu est d'ores et déjà classé comme décharge.
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On peut recycler (centrale à béton ou coffre de route) les résidus (mâchefer) plutôt que les mettre en décharge.
Faux : Pas en Suisse, la loi l’interdit strictement. La loi suisse prévoit une mise en décharge contrôlée pour éviter une dissémination de ces résidus dans la nature.
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Le propriétaire a l’obligation d’assainir la décharge actuelle.
Faux : Selon l’ordonnance sur les sites pollués, il n’y a pas d’obligation d’assainir ce site-là. Mais Satom SA souhaite mettre l’étanchéité de la décharge en conformité avec les meilleures exigences actuelles, pour autant qu’elle puisse financer les travaux par une reprise de l'exploitation responsable de la décharge.